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Gestion des effluents phytosanitaires Le phytobac en pratique chez Jacky Plantier, agriculteur

Le phytobac a reçu l’agrément du ministère de l’écologie et du développement durable au début de l’année 2007 pour la gestion des effluents phytosanitaires. Jacky Plantier, agriculteur à Mionnay (01) en a installé un sur son exploitation il y a 5 ans. L’agriculteur le considère comme un véritable outil pour mieux travailler. Témoignage.

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Carte d'identité


Jacky Plantier (© B.N., Terre-net)
  • Exploitation située à Mionnay (01)
  • 200ha de céréales

« A l’occasion d’une réunion technique il y a 10 ans, Bayer a fait une présentation du phytobac. Je suis rentré chez moi en me disant que c’était sûrement un système pour moi » explique Jacky Plantier. L’agriculteur étudie la question et réalise un phytobac chez lui. A l’époque, il exploite 260ha avec son frère – qui en reprendra 60ha plus tard à son compte – et rentabilise son automoteur en réalisant des travaux de pulvérisation sous forme d’Eta.

Le phytobac réalisé à l’époque coûte 12.200 €. Sa taille est surdimensionnée par rapport aux besoins de l’exploitation mais cela correspond à un désir de praticité et à la nécessité d’absorber les effluents générés par les opérations d’Eta. « Le phytobac fait 15m³. J’aurai pu en faire au moins 1/3 de moins » précise Jacky Plantier. « Un phytobac coûte entre 1.000 et 10.000€ suivant la taille, les matériaux utilisés, le volume d’effluents générés et la corrélation avec l’aire de lavage » chiffre Denis Chenivesse de Bayer.

Une terre qui a une histoire

Le phytobac repose sur un principe de base simple. « C’est du béton étanche. Il faut une couverture avec des aérations si on veut que les microorganismes fassent leur travail » note Jacky Plantier. « Ce qui se passe dans le phytobac, c’est un extrait de parcelle de l’exploitation auquel on ajoute de la paille. Pourquoi la terre de la parcelle ? Car elle a une histoire : elle a reçu des matières actives et les microorganismes se sont adaptés à ces matières actives » explique Denis Chenivesse. La détermination de la taille idéale du phytobac est un peu plus complexe : il s’agit d’un algorithme fonction entre autre de la répartition des effluents pendant l’année et des conditions météorologiques. Le choix de la forme du phytobac est important : « La forme doit intégrer l’outil qui va être utilisé pour le brassage. »


La forme du phytobac doit être adaptée au mode de brassage choisi (© B.N., Terre-net)

L’entretien du phytobac se réduit au strict minimum : « Je ne brasse qu’une fois par an quand j’ajoute de la terre et de la paille » précise Jacky Plantier. « Au début, on pensait qu’on aurait à le vider mais nous n’avons jamais eu à le faire en 5 ans, alors qu’on rajoute un peu de paille et de terre tous les ans. »

Relié à l’aire de lavage

Jacky Plantier a aménagé un système pour relier son phytobac et son aire de lavage. Il a installé une fosse de 70l sous une grille dans l’aire de lavage. Un flotteur commande une pompe électrique qui aspire le contenu et le renvoie dans le phytobac par une canalisation enterrée : « Cela évite de découvrir et de recouvrir le phytobac à chaque utilisation. »  

« Quelqu’un qui dispose d’un dispositif comme celui-là, ça conduit à mieux travailler qu’on ne le faisait avant. On réfléchit au nombre de rinçage de l’appareil. Le soucis premier, c’est ce qu’on va faire des effluents : là, le problème est résolu » conclut Jacky Plantier.

Pour en savoir plus :
Gestion des effluents phytosanitaires - Phytobac® reçoit l’agrément du ministère de l’écologie et du développement durable 


Un mélange terre-paille (© B.N., Terre-net)

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